Ciné-rencontres en Champagne-Ardenne
"Je ne peux pas vivre sans toi" 
Léon Dai
Taiwan  2009  92 mn


Synopsis
Wu-Hsiung vit avec sa fille de sept ans sur les docks du port de Kaohsiung (deuxième métropole de Taiwan). Sans emploi, vivant d’expédients, il mène une vie simple mais dont il se satisfait, et la fillette semble heureuse. Elle a désormais l’âge d’aller à l’école. Pour l’inscrire, il lui faut obtenir l’autorisation de la mère de l’enfant, mère qui a disparu depuis très longtemps. Il doit se battre avec la police et les services sociaux pour la garde de sa fille. Ayant épuisé tous les recours possibles, désespéré de ne pas trouver d’aide, il menace de se jeter d’un pont, avec sa fillette dans ses bras, sous le regard des médias.



Les dates en Champagne Ardenne :

Reims (cinémas Opéra) vendredi 10 décembre 2010 : 21 h

Vouziers (cinéma Les Tourelles) mardi 14 décembre 2010 : 20h

Châlons en Champagne (cinéma Majestic) jeudi 16 décembre 2010 : 20h

Sézanne (cinéma Le Séz'art) jeudi 6 janvier 2011 : 20h

Chaumont(cinéma Vox Eden) jeudi 13 janvier 2011 : 20h

Saint-Dizier (cinéma Cinéquai) jeudi 20 janvier 2011 : 20h


en partenariat avec les salles impliquées



Bande-annonces  :




Entretiens avec Leon Dai
réalisés à Taipei (automne 2009) et à Paris (juillet 2010)
La genèse du film
Il y a quelques années, un ami journaliste m’a montré le papier
qu’il avait écrit sur l’histoire – vraie – d’un homme dépossédé
de la garde de son enfant. Je me souvenais de cette histoire, qui avait été très médiatisée. Mais comme la plupart des gens, je l’avais vécue comme un fait divers, aussitôt oublié. À la lecture de cet article, c’est une toute autre histoire qui surgissait derrière la sécheresse des titres de première page. Nous n’appréhendons la vie, les drames de nos contemporains que comme une succession de communiqués
et de reportages dans la presse. Notre perception de la société est celle d’un spectateur passif abreuvé par des images, parfois aussi sensationnelles que fugaces.
J’ai eu honte de ne pas avoir compris, sur le moment, le désespoir de cet homme. Je suis parti de Taipei, je me suis complètement isolé pour écrire un scénario sur cette affaire. J’en ai écrit sept versions différentes, au total.
À chaque réécriture, je simplifiais encore et encore. Pour moi, la simplicité était une forme d’honnêteté. Le film débute sur les gens agglutinés en train de regarder le reportage en direct à la télévision. L’un d’eux dit que l’attitude absurde de l’homme fait perdre du temps à tout le monde, d’autres le pressent d’en finir tout de suite et de sauter. D’autres encore commencent à parier s’il va se jeter dans le vide ou non.
En fait chacun d’eux est un reflet de ma propre réaction à l’époque.
L’écriture du scénario a été pour moi comme un travail d’investigation,
de recherche de la vérité. Je voulais montrer aussi comment on vit, aujourd’hui, dans notre société, ce qui s’y passe, et qui peut arriver à tout un chacun. Pour le protagoniste du film, toute son existence tient à sa fille : la seule chose qu’il veut, c’est continuer à la voir grandir. Avec ce personnage simple, à la fois très ordinaire et un peu marginal, nous touchons aux fondements mêmes de notre civilisation. S’il se trouve des lois, des règlementations qui les mettent à mal, alors il faut savoir pourquoi et comment on a pu en arriver là, et repenser nos sociétés bureaucratisées


un film de Leon Dai
Distribution
Le père (LI Wu-Hsiung) ......................................................................................... CHEN Wen-Pin
La fillette (Mei) ..................................................................................................... CHAO Yo-Hsuan
L’ami (A-Tsai) ................................................................................................................. LIN Chih-Ju
Mise en scène .................................................................................................................... Leon DAI
Scénario .............................................................................................................................. Leon DAI
d’après une idée de …………….................................................................................… CHEN Wen-Pin
Directeur de la photo ........................................................................................ CHANG Hsiang-Yu
Son ......................................................................................................................... CHEN Te-Chuan
Décors .......................................................................................................................... HUO Ta-Hua
Musique .................................................................................. Kageyama YUKIHIKO (TAMIO)
Costumes ............................................................................................................. CHUANG Huei-Yi
Montage .............................................................................................................................. Leon DAI
Producteurs ........................................................................................... Leon DAI, CHEN Wen-Pin Production .................................................................................................................. Partyzoo Film
Distribution internationale ............................................................. Atom Cinema (LIU Weijan)Sous-titrage français ......................................................................................... Martine ARMAND
Taiwan, 2009, 92 mn
VO (Mandarin & langues taiwanaises) sous-titrée en français
N&B,